Rouge
Niura Bellavinha et Philippa van Loon
Vernissage le jeudi 12 décembre 2019 dès 18h, en présence des artistes
Exposition jusqu'au 29 octobre 2019
Horaires d’ouverture du mardi au samedi, de 11h à 18h et sur rdv
Le rouge est l’une des premières couleurs utilisées par les artistes à l’époque paléolithique. Les peintures rupestres préhistoriques d'Altamira, en Espagne, datant de 15000 à 16500 av. J.-C., sont des exemples précoces de peintures à l'ocre rouge. Le rouge était également important dans la Chine ancienne, avec des exemples de poterie noire et rouge datant de 5000 à 3000 av. J-C. En Égypte, les traces d’ocre rouge ont été retrouvées sur la palette d’un peintre à l’intérieur de la tombe du roi Toutânkhamon. La couleur rouge a toujours été revêtue d’une importance particulière pour les cultures du monde entier et cette couleur chaude est le plus souvent associée à l'amour dans la culture occidentale.
En utilisant des références distinctes, Niura Bellavinha et Philippa van Loon vont dialoguer à travers la couleur rouge, qui est encrée dans l’univers de ces deux artistes par le féminin, la fluidité, l’environnement et les émotions.
Niura Bellavinha est née au Brésil dans la région de Minas Gerais, réputée pour la richesse de ses mines et de ses pierres précieuses, où la terre a une couleur rouge fer. Dans son enfance Bellavinha a été présenté par son père aux panneaux laqués en bois rouge de la Chapelle N.S. du Ó de Sabará, à Minas Gerais, provenant des missionnaires de Macao. Plus tard, l’artiste a revisité ces panneaux rouges dans ses peintures imprégnées d’histoire. Niura Bellavinha utilise aussi dans ses oeuvres du roucou (urucum), pigment de couleur rouge qui est aussi utilisé par les autochtones d'Amérique du Sud dans leurs peintures corporelles. Le rouge pour l’artiste est un flux de vie pur où le blanc apparaît sous forme de lumière provenant de la toile.
Philippa van Loon s’exprime à travers plusieurs mediums. Le dessin est utilisé par l’artiste dans ses Goddesses, série d’études préparatoires pour ses sculptures de déesses en bronze. L’artiste utilise comme modèle le corps d’une poupée Barbie qui s’exprime dans un état d’esprit plus élevé en utilisant les références des figures religieuses. Dans cet état altéré de l’emblématique poupée, elle réunit les influences de son père qui était archéologue et de sa mère qui était professeur de Yoga. La création des sculptures Goddesses a notamment pour enjeux de créer de nouvelles traces de notre civilisation. En gardant la forme de la poupée Barbie et en changeant sa matière du plastique au bronze, les Goddesses sont ainsi relayées d’objet de consommation à celui de sculpture. Dans sa série Bodies les dessins révèlent un état de réflexion ou d’existence qui utilise le corps pour révéler l’émotion. L’artiste prend le motif corporel féminin pour exprimer plusieurs états émotionnels. À l’image de Louise Bourgeois, le rouge évoque un vaste registre culturel lié au féminin: des menstruations aux symboles de fertilité et de pureté.
Le rouge est également une référence dans les œuvres d’artistes tels que Henri Mattise et son « Atelier Rouge », ainsi que celle de l’artiste brésilien Cildo Meirelles, et son « Desire vers le rouge ». Nous vous invitons à explorer la richesse de la couleur rouge à travers les univers de Niura Bellavinha et Philippa van Loon.
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